Tract de la CGT contre les heures supplémentaires à Peugeot Poissy

« Vendredi dernier, lors de la réunion du CE,  la direction a annoncé pour le mois de décembre des heures supplémentaires le soir sur les 2 lignes au Ferrage à la Peinture et au Montage.
Elle a aussi annoncé en prévision sur la ligne de la C3/DS3 pour 2013 en Janvier : le samedi 12 pour l’équipe 12 et le 19 pour l’équipe 22. Pour le mois de Février, le samedi 2 pour l’équipe 12 et le 09 pour l’équipe 22.
Alors que les mois précédents il y avait beaucoup de chömage sur la 208, voilà maintenant des heures sup : de qui se moque t’on ?
Concernant les heures sup le soir pour la ligne de la 208, la seule justification de la direction c’est de faire des économies sur les transports car elle ne veut pas doubler le service des cars (alors que dans le passé cela a déjà été organisé).
Concernant la ligne de la C3/DS3 ces heures sup viennent se rajouter aux samedis prévus en décembre. Mais si la direction a besoin de C3 qu’elle les fassent fabriquer à Aulnay ou le patron organise tous les jours plus d’une heure d’arrêt chaque jour. La production est passée de 650 voitures par jour à 500 C3.
L’objectif de la direction est de transférer la production des C3 d’Aulnay à Poissy. Déjà depuis septembre on est passé de 25% de C3 à 45% en novembre par rapport à la DS3. Et si la direction parle de remonter l’équipe de nuit sur le système 1 c’est pour passer de deux à une équipe à Aulnay en 2013.
La CGT s’est pronnonçée contre ces heures supplémentaires.
Pétition pour un départ à 55 ans : plus de 1800 signatures
A Poissy, la pétition pour revendiquer un départ à 55 ans en pré retraite et l’embauche en CDI des intérimaires et des sous-traitants est bien accueillie dans les ateliers.
Sur tout le groupe PSA 10 000 salariés ont signé.
Cette pétition c’est l’occasion de dire au patron qu’on n’est pas d’accord avec les licenciements prévus dans le plan.
Faire partir les anciens à 55 ans cela ne serait que justice vu les conditions de travail et cela pourrait permettre l’embauche des intérimaires.
A Aulnay, 3 jours de grève contre des sanctions

Mardi dernier, dans la soirée, des ouvriers du Ferrage équipe A, se sont mis en grève contre les pressions exercées par le peu de cadres qui restent aux ordres de la direction et contre des menaces de sanctions. Un ouvrier et deux ouvrières étaient convoqués pour manque de production ! Ils n’avaient jamais été sanctionnés de leur vie !
Le lendemain, l’équipe B du Ferrage a suivi pour les mêmes raisons, des ouvriers étaient eux aussi menacés.
Parler de manque de production est proprement scandaleux puisque c’est la direction qui plante la production tous les jours avec des arrêts de chaîne et surtout c’est elle qui veut fermer l’usine !
Sans oublier que la direction prétend que la production n’est plus la priorité mais qu’elle doit s’occuper des salariés avant tout. Encore une fois, on voit ce que vaut la parole des directeurs !
C’était une provocation qui avait pour but de tester notre capacité à nous défendre. Ce qui est en jeu, ce n’est pas simplement les menaces de sanctions mais la volonté de la direction de nous licencier au moindre coût pour elle.
Plusieurs centaines de salariés ont dû se mettre en grève pour se faire respecter. La direction a dû reculer en annulant cinq procédures de sanction et en s’engageant à ne pas prendre de nouvelles sanctions pour les faits de grève de cette semaine.
Par cette grève, les travailleurs ont affirmé qu’il n’était pas question de travailler sous la menace, et ils ont montré leur détermination à défendre leur emploi coûte que coûte.
Compte rendu des négociations du 23 et 29 novembre
Les mesures de la direction sont parfaitement scandaleuses :
Pour les anciens :
Un départ anticipé de 24 mois plus 6 mois pour ceux qui ont fait 17 ans d’équipe. 300 salariés seraient concernés à Aulnay et 200 à Rennes. Autant dire que cela ne règle presque rien ! Il y a actuellement 640 salariés de plus de 55ans et bien plus dans les deux ans à venir.
Les anciens ont le droit à la préretraite et les jeunes ont droit à un travail.
Sur la ré industrialisation :
Rien de nouveau sur les fameuses entreprises qui devraient s’installer sur le site entre 2013 et 2015 et surtout aucun détail. Seule une vague promesse de 950 emplois. Nous ne savons pas quel type d’emplois, ni payés à combien ? etc… Il faudrait leur faire confiance et les croire sur parole !
Les seules choses qu’ils nous ont dit, c’est qu’il y aurait une sélection ( !), repasser un entretien d’embauche, et qu’entre la fin de la production de la C3 et une hypothétique embauche ont serait mis en congé de ré-industrialisation au maximum de 18 mois,
payé à 65 % du salaire ! Tout le monde a compris que pour la majorité d’entre nous cela conduit tout droit au chômage.
Le pire, c’est que ces entreprises recevraient, elles, de l’argent : 10 à 15 000 € par salarié embauché, plus les aides de l’Etat, du département et de la région !!!
Sur tous les points nous voyons que nous sommes TOUS attaqués par la direction : qu’on soit jeune, handicapé, âgé, professionnel ou ETAM. C’est pourquoi la réponse ne peut venir que d’une lutte collective. Il n’y aura aucun échappatoire individuel.
La mobilisation de TOUS est de plus de plus nécessaire.
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Les prochaines réunions de négociation à Poissy sont le 12 décembre à 13 heures, le 20 décembre et la dernière le 9 janvier. C’est à ce moment que la direction présentera un accord à signer aux syndicats.
Autre date importante : Le CCE extraordinaire, le 11 décembre. C’est celui où la direction va vouloir continuer sa procédure de licenciement (PSE). Elle va de nouveau demander aux délégués du CCE de se prononcer sur le volet économique du plan. Il y aura ensuite un dernier CCE en janvier ou les délégués se prononceront sur les mesures du plan.
Mardi 04 décembre 2012. »