Benoit XVI vient d’annoncer qu’il renonçait à sa charge le 28 février prochain, au début du carême.
Cette décision est un acte pleinement libre posé par le « serviteur des serviteurs de Dieu ».
Le Pape a assumé complètement et jusqu’au bout la charge écrasante du pontificat. A 86 ans, il estime ne plus avoir la force de l’assumer et pose cet acte d’amour pour l’Eglise, faisant confiance à l’Esprit-Saint pour lui trouver un successeur plus jeune.
Son pontificat, dans la droite continuité avec son prédécesseur Jean-Paul II mort, ne l’oublions pas, à 85 ans, et dont il était le plus proche collaborateur et l’ami, demeurera marquant :
Benoit XVI fut tout, sauf un pape de transition. Il aura profondément marqué les jeunes –et les moins jeunes- faisant figure d’un père bienveillant. Benoit XVI ne cherchait pas à plaire : il cherchait à servir la Vérité de l’amour de Dieu.
A travers son enseignement, il a toujours cherché à mettre en lumière avec clarté et profondeur le message du Christ pour notre temps, en déployant les richesses et la vitalité de la tradition de l’Eglise, en osant affronter les questions nouvelles.
Serviteur infatigable, son engagement personnel dans le dialogue interreligieux, l’œcuménisme ou encore la main tendue à la fraternité Saint Pie X et les mesures prises pour faire la clarté sur les crimes de pédophilie ont mis en lumière son courage au service de l’Eglise.
Nous avons pu mesurer la générosité de son accueil et la profondeur de son écoute paternelle et fraternelle lors de notre dernière visite ad limina à Rome en novembre 2012. Le Pape, avec sa bonté et son intelligence, attentif à chacun, paraissait à la fois à la limite de ses forces et plein de confiance en Dieu.
C’est cette même confiance qui nous guide aujourd’hui pour l’avenir de l’Eglise catholique.
Nous exprimons à Benoît XVI notre immense gratitude. Notre prière pour lui ne cesse pas pour autant. Nous le recommandons à la grâce de Dieu, Avec lui nous attendons dans la paix le nouveau Pape qui nous sera donné.
+Eric AUMONIER, Evêque de Versailles pour les Yvelines
le 11 février 2013
Vous croyez pas qu’ils auraient pu y penser avant. Installer pour un poste de chef d’état avec de multiples déplacements un homme de 78 ans à l’époque était pour le moins maladroit. Comme quoi même le saint esprit peut se tromper. Mon dieu. Pour le prochain ils parlent d’élire un jeune de 70 ans. Examen médical comme Beckam au PSG
Pendant l’agonie de Jean-Paul II les évêques, Archevêques et cardinaux nous faisaient remarquer le courage et l’abnégation de ce pape qui allait au bout de ses forces avec une terrible maladie en restant au poste.
Que penser maintenant de tous les commentaires nous disant l’exact contraire pour expliquer l’acte de « courage » et de « clairvoyance » de Benoit XVI………qui s’en va. alors que par rapport à Jean Paul II il pète la forme……comme quoi l’église se veut communicante mais des fois se prend les pieds dans le tapis.
Je ne crois pas qu’il y ait un défaut de communication. Chacun de ces papes réagit à sa manière: JP II était un sportif, un homme de défi, Benoit XVI est un homme de discrétion. Le 1er délivre un message de tenacité, le deuxieme nous dit que parfois aussi il faut savoir s’arrêter à temps. Le 1er savait que nous avions besoin de ce témoignage de petitesse. Le 2eme a peut être perçu que ce serait trop dur d’avoir de nouveau un pape diminué. Les deux étaient dans une profonde humilité. L’humilité n’obeit pas pas aux codes de la communication. Elle est elle-même.