Hors « Commerce »…

A vendre!
Le célèbre café-restaurant de la place de la république, « Le Commerce » est à vendre.
Le pittoresque Michel, le patron de l’établissement a quitté les lieux et le local est fermé et vide.
Les habitués pouvaient profiter de repas simples, goûteux et économiques.
Il se remplissait les jours de marché, les mardis, vendredis et dimanches.
Et dès l’aube au comptoir on pouvait voir les marchands en blouse de travail trinquer sur le zinc avec le patron ou entre eux assis à de petites tables.
Michel, qui servait de père ou de grand-père à beaucoup de jeunes clients qu’il sortait souvent d’affaires difficiles avait une mémoire prodigieuse et connaissait tous ses clients par leur nom ou prénom.
C’était aussi le dernier salon où l’on cause. Une buvette où en période électorale, les hommes politiques locaux et les distributeurs de tracts fraternisaient toutes tendances confondues.

Le jour où Jacques Masdeu se serait suicidé…

« On est à la veille des municipales« Richard Bertrand, maire-adjoint sans délégations raconte « Je veux joindre le maire sortant Jacques Masdeu-Arus pour lui demander d’intégrer sa liste des représentants du MODEM dont moi-même et d’infléchir son programme ».
« Impossible de joindre le maire dans sa mairie ou à son domicile dans sa villa du bord de Seine »
« Alors je prends mon téléphone et j’appelle Pierre Bédier, président du Conseil général qui me répond poliment. Il va essayer de joindre le premier magistrat de la cité de Saint-Louis »
« Le temps passe. L’opposition municipale conduite par Frédérik Bernard fait campagne pour l’honneur. Sans grand espoir de gagner. Pierre Bédier ne me rappelle pas. Je ne comprend pas…Jacques court à sa perte. Sans nous. Bayrou, notre leader, monte dans les sondages. Puis le téléphone sonne chez moi. Pierre Bédier me dit, la voix un peu cassée « Jacques Masdeu-Arus te fait dire d’aller te faire voir ! »
« Je rejoins la liste d’opposition. Jacques a perdu la mairie. »

richard bertrand